Ça fait longtemps que je n'ai pas parlé de 4 avril, a fortiori du 4/4/44, et voici qu'il en tombe un du ciel, ou plus exactement de la boîte à livres d'Esparron, ce 22 août.
Je me souviens avoir déjà lu, il y a sans doute plus de 20 ans, ou du moins commencé, un polar de Dan Chartier. Je n'avais pas du tout accroché, mais quelque chose m'avait retenu, je ne sais plus quoi.
Je n'ai donc jamais été tenté d'en lire un autre, mais le hasard de trouver ce titre particulier dans la boîte à livres d'Esparron, pillée l'été, m'a fait changer d'avis, car one est un mot qui me fait penser à Jung, et à son concept Unus Mundus, emprunté aux alchimistes.
Et puis The One est un chanteur, et ce billet traitant de l'Unus Mundus m'a été l'occasion de découvrir l'existence du groupe The Ones; je n'avais jamais pensé à ce pluriel, rassemblant les initiales des 4 directions de l'espace en français, et en quelques autres langues.
Le roman de Chartier se déroule de décembre 1999 à mars 2000. Son héros Barth Malloy, informaticien de génie, est amené à enquêter sur The One, idole internationale apparue sur la scène en 1993, une voix envoutante, à la tessiture extraordinaire, et The One peut chanter dans toutes les langues, sans accent.
Mais un mystère complet l'entoure. On ne connaît ni son nom, ni son origine, ni où il vit. Il y a des morts dans son entourage, peut-être parce qu'une secte mexicaine a décrété qu'il était l'Antéchrist, détournant l'humanité de la vraie foi.
L'enquête de Barth l'amène à identifier deux proches de The One, l'administrateur de ses fonds, Michael Wildner, vivant au Lichtenstein, et l'organisateur de ses tournées, Joseph Hammer, vivant à Genève.
Voici les renseignements qu'il obtient à partir du numéro de sa voiture (tout à fait possible dans le canton de Genève):
Un Suisse (le 5/5/54) nommé Hammer, né le 4/4/44 ! Comment ne pas penser à l'échange Jung-Haemmerli à Zurich le 4/4/44 ? L'enquête de Malloy passe aussi par Zurich.
Le dénouement révèle que Hammer est aussi Wildner, lequel a bien existé, mais a été assassiné par Hammer il y a longtemps. Tiens,
Michael Wildner = 51 + 85 = 136
Jung Haemmerli = 52 + 84 = 136, somme des 4 × 4 premiers nombres, maintes fois intervenue depuis mon intuition sur le 4/4/44, survenue le 8 septembre 2008, ou Jour de l'an 136 pataphysique.
The One, lui, n'a aucune existence. C'est une voix de synthèse, incarnée sur scène par un fantoche.
Hammer a organisé sa disparition le 26 mars, dans un attentat attribué à la secte mexicaine, à la fin de son spectacle à Rome.
Il y a des détails troublants dans ce roman paru en mai 2001, pouvant faire penser à l'événement number One de ce début de siècle. The One chante dans une cathédrale lumineuse, entre deux tours. Il arrive sur scène par le ciel, dans une nacelle, et en part de même. Voici comment est décrit l'attentat, chapitre 43:
Je ne vois pas trop comment des tours de lumière peuvent s'enflammer, mais passons. Il y a certes des prémonitions plus flagrantes du 9/11, comme le roman de Belletto Créature, paru en février 2000, où il imagine deux Terres jumelles anéanties le 11 septembre 2001...
Je citais aussi dans Uno mas, Sam le premier épisode de la série The Lone Gunmen, diffusé le 4 mars 2001, où il est imaginé le détournement d'un Boeing 727 en vue de le précipiter sur le World Trade Center.
Les autres romans de Chartier ont un héros récurrent, le commissaire Marac, dont les aventures courent de 1999 à 2007. Ces aventures ont souvent un thème ésotérique.
En 2004, Giacometti et Ravenne ont créé leur commissaire Marcas, également spécialisé dans les enquêtes ésotériques.
J'ai repéré dans la série des Marac L'apôtre du diable (2006), où sont assassinés des hommes portant les prénoms des 12 apôtres de Jésus, dans les mêmes conditions où sont morts ces apôtres. Je connais déjà trois fictions sur ce thème, dont une faisant intervenir Fibonacci (l'épisode 4-4 de Numb3rs).
Alors j'ai lu, ou feuilleté rapidement. Un physicien de génie a réussi à isoler les "protons de Jésus" à partir du linceul de Turin. Il les utilise pour créer une machine guérisseuse, et entreprend de la faire tester par 12 médecins pratiquant des médecines alternatives. Et comme sa découverte l'a converti, il choisit des médecins portant les prénoms des apôtres.
Mais, comme dans le lot originel, il y a un traître parmi les Douze. Thomas Strodli est le neveu d'un ponte de l'industrie pharmaceutique, Peter Veseling, et il informe son oncle du projet, consistant à terme à libérer l'humanité de la maladie... Inacceptable pour le tonton, qui préfère crever plutôt que renoncer à ses dividendes.
Alors il organise l'exécution des médecins et la destruction des machines, en les faisant passer pour l'oeuvre d'une secte intégriste. Le neveu y passe aussi.
C'est lourdingue, mais une curiosité m'a retenu. Le physicien est aussi tué, caché à Djerba sous le nom Giuseppe Minome, que Marac interprète ainsi:
C'est plus qu'approximatif. Que vient faire le grec là-dedans ? Et Giuseppe est la forme italienne de Joseph, Yosef qui signifie en hébreu "Yahvé ajoute", pas grand-chose à voir avec Yoshua qui signifie bien "Yahvé sauve".
Et Jésus a-t-il plusieurs prénoms ? Ceci me rappelle une autre bourde incongrue d'un auteur pourtant fort respectable, Jean-Marie Villemot, qui dans L'évangile obscur imaginait que Yeshuâ avait un jumeau, Imânouel (l'Emmanuel de la prophétie d'Isaïe), et qui orthographiait Yeshuâ ainsi, avec pour le moins deux erreurs énormes.
Je ne comprends pas plus cette erreur que celle sur Giuseppe, mais si pour Chartier Joseph est équivalent à Jésus, ceci peut donner une autre orientation à "Joseph Hammer", créateur de l'antéchrist The One. J'ai remarqué quelque part que les initiales CJ de Carl Jung renversent celles de Jésus-Christ.
J'ai jeté un oeil sur la dernière aventure de Marac, Les démons des temps immobiles (2007), mais là c'est vraiment too much, il s'y mélange des manuscrits esséniens aux crânes de cristal et aux pyramides... J'y ai néanmoins été frappé par le nom du second personnage important du récit, Orlia Stegemann, fille d'un ami érudit de Marac, Emanuel Stegemann, détenteur de manuscrits prouvant que le Christ était essénien et n'était pas mort sur la croix...
Je ne connaissais pas ce prénom hébraïque Orlia, signifiant "lumière pour Yahvé". Il me fait aussitôt penser au jeu imaginé dans La formule de Dieu, où Jose Rodrigues dos Santos voit Einstein coder le mot OR par son atbash LI. Le jour même où je venais de publier un billet sur le sujet, je suis tombé sur le livre Animal de Sandrine Collette, dont l'héroïne se nomme Lior.
Avant la découverte de The One, j'avais entamé la relecture de Au-delà de l'impossible, le livre dingue où Didier van Cauwelaert certifie que, lors de l'écriture en 2016 de son roman J'ai perdu Albert, ou une médium communique avec l'autre monde par le truchement d'Einstein, une "vraie" médium l'a contacté pour l'informer que Einstein lui était apparu et lui avait demandé de transmettre des informations à Cauwelaert...
Une autre médium entre en scène, et un autre physicien disparu, Tesla...
Tout ça est totalement incroyable, et Cauwelaert ne fait pas grand-chose pour le rendre acceptable, sinon qu'il assure avoir fait enregistrer par huissier toutes les communications qui lui sont parvenues, certaines d'entre elles étant prédictives de découvertes scientifiques de 2016 en lien avec Einstein et Tesla.
Ceci m'a fait m'interroger sur la meilleure façon de rendre compte des événements zarbis. Une chose est acquise : quels que soient les éléments factuels apportés, les rationalistes purs et durs les refuseront, les mettant sur le compte de l'erreur, de l'hallucination, sinon du mensonge.
Il y a encore le problème des croyances. Ceux qui ont vécu des événements zarbis, ou ceux dotés d'un don zarbi, les interprètent, et leurs témoignages prennent souvent la forme de plaidoyers pour la survie après la mort, la réincarnation, l'existence de Dieu, des extraterrestres, etc... Rien de tel chez Cauwelaert qui ne prétend jamais être en contact réel avec Einstein ou Tesla, même si c'est l'avis de ses amies médiums.
Je pense souvent au cas cité par Jung, discuté ici. Un voisin de Jung récemment décédé lui est apparu en rêve, l'a mené chez lui, dans sa bibliothèque, et lui a désigné un livre précis, dont Jung n'a pu voir le titre. Le lendemain, il a demandé à la veuve de voir la bibliothèque de son mari, où il a reconnu le livre, Das Vermächtnis der Toten, selon le titre allemand donné par Jung, soit Le legs des morts ou Le legs de la morte. Il s'agit en fait du roman de Zola Le voeu d'une morte, mais Le legs des morts est évidemment plus significatif dans le contexte...
En 2010, je n'avais trouvé mention que d'une traduction allemande en 1882, Das Vermächtnis einer Sterbenden, soit Le legs d'une mourante, mais je trouve aujourd'hui deux autres traductions disponibles au temps de Jung, Das Gelübde einer Toten (Le voeu d'une morte), et Der Wunsch der Toten (Le souhait de la morte).
Une autre traduction, plus récente, est Das Gelübde einer Sterbenden (Le voeu d'une mourante).
Existait-il en Suisse une autre traduction, ou Jung s'est-il mal souvenu du titre de Zola ? Je ne peux de toute façon imaginer que Jung ait inventé ce cas, comme bien d'autres cas zarbis qu'il relate dans Ma vie..., notamment sa NDE de 1944, phénomène alors inconnu, fort proche des premiers témoignages révélés par Moody en 1965.
Quoi qu'il en soit, Jung ne tire aucune conclusion de ces phénomènes, sinon que "ça donne à penser".
Je reviens au livre de Cauwelaert, où, en oubliant toutes les communications médiumniques, il reste la formidable énigme du personnage de Tesla, lequel semble effectivement avoir été un génie hors catégorie.
Il assurait avoir trouvé des formes d'énergie gratuites, illimitées, qu'il voulait offrir à l'humanité, mais ceci n'était pas du goût de tout le monde, si bien qu'après avoir été l'un des ingénieurs les plus en vue à la fin du18e siècle, il a été ostracisé par ses pairs et a fini dans la misère. Divers chercheurs ont repris ses brevets, et assurent avoir réussi à construire des machines qui produisent plus d'énergie qu'elles n'en consomment, mais ça n'intéresse toujours pas les industriels. Cauwelaert donne de nombreuses sources.
Si ce non-intérêt semble extraordinaire, il suffit de rappeler que, par exemple, on sait depuis longtemps qu'une cause majeure de pollution est les plastiques, mais chaque année la production de plastiques augmente, et une récente réunion internationale sur la question a échoué à établir une quelconque stratégie.
Après moi le déluge... J'ai repensé à ces cas avec le PDG du groupe pharmaceutique de Dan Chartier qui condamne l'humanité plutôt que renoncer à ses profits...
Chaque évocation d'Albert Einstein me fait penser à l'admirable anagramme de Jacques Perry-Salkow,
Le lien avec Tesla m'a fait chercher quelque chose, et trouver
Et repérer les lettres INTERNET dans le nom de l'homme aux Ten elite brains m'a conduit à cette condamnation sans appel du Net, quoique un brin triviale,
Je termine sur une citation de Au-delà de l'impossible, à laquelle j'adhère totalement,
Je me souviens avoir déjà lu, il y a sans doute plus de 20 ans, ou du moins commencé, un polar de Dan Chartier. Je n'avais pas du tout accroché, mais quelque chose m'avait retenu, je ne sais plus quoi.
Je n'ai donc jamais été tenté d'en lire un autre, mais le hasard de trouver ce titre particulier dans la boîte à livres d'Esparron, pillée l'été, m'a fait changer d'avis, car one est un mot qui me fait penser à Jung, et à son concept Unus Mundus, emprunté aux alchimistes.
Et puis The One est un chanteur, et ce billet traitant de l'Unus Mundus m'a été l'occasion de découvrir l'existence du groupe The Ones; je n'avais jamais pensé à ce pluriel, rassemblant les initiales des 4 directions de l'espace en français, et en quelques autres langues.
Le roman de Chartier se déroule de décembre 1999 à mars 2000. Son héros Barth Malloy, informaticien de génie, est amené à enquêter sur The One, idole internationale apparue sur la scène en 1993, une voix envoutante, à la tessiture extraordinaire, et The One peut chanter dans toutes les langues, sans accent.
Mais un mystère complet l'entoure. On ne connaît ni son nom, ni son origine, ni où il vit. Il y a des morts dans son entourage, peut-être parce qu'une secte mexicaine a décrété qu'il était l'Antéchrist, détournant l'humanité de la vraie foi.
L'enquête de Barth l'amène à identifier deux proches de The One, l'administrateur de ses fonds, Michael Wildner, vivant au Lichtenstein, et l'organisateur de ses tournées, Joseph Hammer, vivant à Genève.
Voici les renseignements qu'il obtient à partir du numéro de sa voiture (tout à fait possible dans le canton de Genève):
Jaguar GE234567, modèle XKR, coupé, carrosserie : violet.
Joseph Hammer, né le 4 avril 1944, à Graz, Styrie, Autriche.
Nationalité suisse genevoise par jugement du 5 mai 1954.
Adresse : 2 rue Michel-Chauvet, Genève.
Joseph Hammer, né le 4 avril 1944, à Graz, Styrie, Autriche.
Nationalité suisse genevoise par jugement du 5 mai 1954.
Adresse : 2 rue Michel-Chauvet, Genève.
Un Suisse (le 5/5/54) nommé Hammer, né le 4/4/44 ! Comment ne pas penser à l'échange Jung-Haemmerli à Zurich le 4/4/44 ? L'enquête de Malloy passe aussi par Zurich.
Le dénouement révèle que Hammer est aussi Wildner, lequel a bien existé, mais a été assassiné par Hammer il y a longtemps. Tiens,
Michael Wildner = 51 + 85 = 136
Jung Haemmerli = 52 + 84 = 136, somme des 4 × 4 premiers nombres, maintes fois intervenue depuis mon intuition sur le 4/4/44, survenue le 8 septembre 2008, ou Jour de l'an 136 pataphysique.
The One, lui, n'a aucune existence. C'est une voix de synthèse, incarnée sur scène par un fantoche.
Hammer a organisé sa disparition le 26 mars, dans un attentat attribué à la secte mexicaine, à la fin de son spectacle à Rome.
Il y a des détails troublants dans ce roman paru en mai 2001, pouvant faire penser à l'événement number One de ce début de siècle. The One chante dans une cathédrale lumineuse, entre deux tours. Il arrive sur scène par le ciel, dans une nacelle, et en part de même. Voici comment est décrit l'attentat, chapitre 43:
Les grandes tours lumineuses dessinaient une cathédrale, et un bourdon gigantesque résonnait, vibrait. Un faisceau lumineux éclairait The One qui s’élevait, dans une nacelle, entouré d’une pluie de plumes. Alors qu’il atteignait le sommet, on entendit une explosion d’une violence effroyable. Une boule de feu est littéralement tombée du ciel, pour venir s’écraser au sol. En quelques secondes, le feu s’est propagé à la scène, puis aux tours.
Je ne vois pas trop comment des tours de lumière peuvent s'enflammer, mais passons. Il y a certes des prémonitions plus flagrantes du 9/11, comme le roman de Belletto Créature, paru en février 2000, où il imagine deux Terres jumelles anéanties le 11 septembre 2001...
Je citais aussi dans Uno mas, Sam le premier épisode de la série The Lone Gunmen, diffusé le 4 mars 2001, où il est imaginé le détournement d'un Boeing 727 en vue de le précipiter sur le World Trade Center.
Les autres romans de Chartier ont un héros récurrent, le commissaire Marac, dont les aventures courent de 1999 à 2007. Ces aventures ont souvent un thème ésotérique.
En 2004, Giacometti et Ravenne ont créé leur commissaire Marcas, également spécialisé dans les enquêtes ésotériques.
J'ai repéré dans la série des Marac L'apôtre du diable (2006), où sont assassinés des hommes portant les prénoms des 12 apôtres de Jésus, dans les mêmes conditions où sont morts ces apôtres. Je connais déjà trois fictions sur ce thème, dont une faisant intervenir Fibonacci (l'épisode 4-4 de Numb3rs).
Alors j'ai lu, ou feuilleté rapidement. Un physicien de génie a réussi à isoler les "protons de Jésus" à partir du linceul de Turin. Il les utilise pour créer une machine guérisseuse, et entreprend de la faire tester par 12 médecins pratiquant des médecines alternatives. Et comme sa découverte l'a converti, il choisit des médecins portant les prénoms des apôtres.
Mais, comme dans le lot originel, il y a un traître parmi les Douze. Thomas Strodli est le neveu d'un ponte de l'industrie pharmaceutique, Peter Veseling, et il informe son oncle du projet, consistant à terme à libérer l'humanité de la maladie... Inacceptable pour le tonton, qui préfère crever plutôt que renoncer à ses dividendes.
Alors il organise l'exécution des médecins et la destruction des machines, en les faisant passer pour l'oeuvre d'une secte intégriste. Le neveu y passe aussi.
C'est lourdingue, mais une curiosité m'a retenu. Le physicien est aussi tué, caché à Djerba sous le nom Giuseppe Minome, que Marac interprète ainsi:
— Giuseppe… Un dérivé direct de Joshua en grec, c’est-à-dire « Yahvé sauve ». Le premier prénom de Jésus. Et son nom de famille, vous avez remarqué ? Minome… En italien, sauf erreur de ma part, ça signifie « mon nom ». « Jésus est mon nom » !
C'est plus qu'approximatif. Que vient faire le grec là-dedans ? Et Giuseppe est la forme italienne de Joseph, Yosef qui signifie en hébreu "Yahvé ajoute", pas grand-chose à voir avec Yoshua qui signifie bien "Yahvé sauve".
Et Jésus a-t-il plusieurs prénoms ? Ceci me rappelle une autre bourde incongrue d'un auteur pourtant fort respectable, Jean-Marie Villemot, qui dans L'évangile obscur imaginait que Yeshuâ avait un jumeau, Imânouel (l'Emmanuel de la prophétie d'Isaïe), et qui orthographiait Yeshuâ ainsi, avec pour le moins deux erreurs énormes.
Je ne comprends pas plus cette erreur que celle sur Giuseppe, mais si pour Chartier Joseph est équivalent à Jésus, ceci peut donner une autre orientation à "Joseph Hammer", créateur de l'antéchrist The One. J'ai remarqué quelque part que les initiales CJ de Carl Jung renversent celles de Jésus-Christ.
J'ai jeté un oeil sur la dernière aventure de Marac, Les démons des temps immobiles (2007), mais là c'est vraiment too much, il s'y mélange des manuscrits esséniens aux crânes de cristal et aux pyramides... J'y ai néanmoins été frappé par le nom du second personnage important du récit, Orlia Stegemann, fille d'un ami érudit de Marac, Emanuel Stegemann, détenteur de manuscrits prouvant que le Christ était essénien et n'était pas mort sur la croix...
Je ne connaissais pas ce prénom hébraïque Orlia, signifiant "lumière pour Yahvé". Il me fait aussitôt penser au jeu imaginé dans La formule de Dieu, où Jose Rodrigues dos Santos voit Einstein coder le mot OR par son atbash LI. Le jour même où je venais de publier un billet sur le sujet, je suis tombé sur le livre Animal de Sandrine Collette, dont l'héroïne se nomme Lior.
Avant la découverte de The One, j'avais entamé la relecture de Au-delà de l'impossible, le livre dingue où Didier van Cauwelaert certifie que, lors de l'écriture en 2016 de son roman J'ai perdu Albert, ou une médium communique avec l'autre monde par le truchement d'Einstein, une "vraie" médium l'a contacté pour l'informer que Einstein lui était apparu et lui avait demandé de transmettre des informations à Cauwelaert...
Une autre médium entre en scène, et un autre physicien disparu, Tesla...
Tout ça est totalement incroyable, et Cauwelaert ne fait pas grand-chose pour le rendre acceptable, sinon qu'il assure avoir fait enregistrer par huissier toutes les communications qui lui sont parvenues, certaines d'entre elles étant prédictives de découvertes scientifiques de 2016 en lien avec Einstein et Tesla.
Ceci m'a fait m'interroger sur la meilleure façon de rendre compte des événements zarbis. Une chose est acquise : quels que soient les éléments factuels apportés, les rationalistes purs et durs les refuseront, les mettant sur le compte de l'erreur, de l'hallucination, sinon du mensonge.
Il y a encore le problème des croyances. Ceux qui ont vécu des événements zarbis, ou ceux dotés d'un don zarbi, les interprètent, et leurs témoignages prennent souvent la forme de plaidoyers pour la survie après la mort, la réincarnation, l'existence de Dieu, des extraterrestres, etc... Rien de tel chez Cauwelaert qui ne prétend jamais être en contact réel avec Einstein ou Tesla, même si c'est l'avis de ses amies médiums.
Je pense souvent au cas cité par Jung, discuté ici. Un voisin de Jung récemment décédé lui est apparu en rêve, l'a mené chez lui, dans sa bibliothèque, et lui a désigné un livre précis, dont Jung n'a pu voir le titre. Le lendemain, il a demandé à la veuve de voir la bibliothèque de son mari, où il a reconnu le livre, Das Vermächtnis der Toten, selon le titre allemand donné par Jung, soit Le legs des morts ou Le legs de la morte. Il s'agit en fait du roman de Zola Le voeu d'une morte, mais Le legs des morts est évidemment plus significatif dans le contexte...
En 2010, je n'avais trouvé mention que d'une traduction allemande en 1882, Das Vermächtnis einer Sterbenden, soit Le legs d'une mourante, mais je trouve aujourd'hui deux autres traductions disponibles au temps de Jung, Das Gelübde einer Toten (Le voeu d'une morte), et Der Wunsch der Toten (Le souhait de la morte).
Une autre traduction, plus récente, est Das Gelübde einer Sterbenden (Le voeu d'une mourante).
Existait-il en Suisse une autre traduction, ou Jung s'est-il mal souvenu du titre de Zola ? Je ne peux de toute façon imaginer que Jung ait inventé ce cas, comme bien d'autres cas zarbis qu'il relate dans Ma vie..., notamment sa NDE de 1944, phénomène alors inconnu, fort proche des premiers témoignages révélés par Moody en 1965.
Quoi qu'il en soit, Jung ne tire aucune conclusion de ces phénomènes, sinon que "ça donne à penser".
Je reviens au livre de Cauwelaert, où, en oubliant toutes les communications médiumniques, il reste la formidable énigme du personnage de Tesla, lequel semble effectivement avoir été un génie hors catégorie.
Il assurait avoir trouvé des formes d'énergie gratuites, illimitées, qu'il voulait offrir à l'humanité, mais ceci n'était pas du goût de tout le monde, si bien qu'après avoir été l'un des ingénieurs les plus en vue à la fin du18e siècle, il a été ostracisé par ses pairs et a fini dans la misère. Divers chercheurs ont repris ses brevets, et assurent avoir réussi à construire des machines qui produisent plus d'énergie qu'elles n'en consomment, mais ça n'intéresse toujours pas les industriels. Cauwelaert donne de nombreuses sources.
Si ce non-intérêt semble extraordinaire, il suffit de rappeler que, par exemple, on sait depuis longtemps qu'une cause majeure de pollution est les plastiques, mais chaque année la production de plastiques augmente, et une récente réunion internationale sur la question a échoué à établir une quelconque stratégie.
Après moi le déluge... J'ai repensé à ces cas avec le PDG du groupe pharmaceutique de Dan Chartier qui condamne l'humanité plutôt que renoncer à ses profits...
Chaque évocation d'Albert Einstein me fait penser à l'admirable anagramme de Jacques Perry-Salkow,
Rien n'est établi.
Le lien avec Tesla m'a fait chercher quelque chose, et trouver
Bénir Tesla ? Niet !
Et repérer les lettres INTERNET dans le nom de l'homme aux Ten elite brains m'a conduit à cette condamnation sans appel du Net, quoique un brin triviale,
L'internet baise.
Je termine sur une citation de Au-delà de l'impossible, à laquelle j'adhère totalement,
Au bout d’un certain temps, l’impossible génère sa propre logique, son espace-temps et ses règles du jeu auxquelles on s’habitue : la perturbation ne naît plus de l’irrationnel, mais de l’incongruité.
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